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Karl Mazlo à son établi ©Marie Préchac
Karl Mazlo est un joaillier parisien qui a fondé son atelier de recherche et de création en 2016.
Diplômé de l’École Boulle et formé auprès de grands maîtres joailliers, il développe une pratique singulière, où la matière et la texture occupent une place centrale.
Passionné par les qualités brutes des matériaux, il cherche à révéler leur essence naturelle en mêlant tradition et modernité.
À travers des techniques telles que le martelage, la ciselure ou la gravure, Karl Mazlo sculpte ses créations pour jouer avec les contrastes.
Rugosité et douceur, matité et éclat, profondeur et légèreté. Chaque pièce devient une œuvre sculpturale où les textures amplifient la poésie du bijou, transformant ces objets en véritables fragments de contemplation plutôt que de consommation.
L’expérience de Karl au Japon, lors de sa résidence à la Villa Kujoyama, a profondément influencé sa démarche. Il y a découvert la philosophie du wabi-sabi, qui sublime les imperfections, et a enrichi son savoir-faire en s’inspirant des techniques ancestrales japonaises. Depuis, son atelier, situé à la Cité Artisanale de la Villa du Lavoir à Paris, est également un espace de rencontres et de collaborations avec des artistes et artisans du monde entier.
Ses bijoux, fabriqués à partir de matériaux souvent oubliés comme l’acier damassé ou la brique, interrogent le rapport à la matière et invitent à repenser les codes de la joaillerie contemporaine.
Lauréat de nombreux prix prestigieux, dont le Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, Karl Mazlo voit son travail exposé dans des institutions telles que le Grand Palais, le Musée de la Chasse et de la Nature, et le Tokyo Metropolitan Museum.
Ses voyages à travers le monde continuent d’inspirer ses créations, en résonance avec des savoir-faire oubliés et des matériaux durables.
« Pour mes yeux d’enfant, les bijoux étaient un émerveillement, quelque chose de magique, une sorte de trésor qui pouvait conférer des pouvoirs. Aujourd’hui, j'utilise le bijou comme une surface d’expression. »
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Karl Mazlo à son établi ©Marie Préchac
